ASCLEPIAS INCARNATA


© Fleur d'Asclepias syriaca	© Semences d'A. syriaca Petits cochons

Les asclépiades sont les plantes hôtes du papillon monarque qui y pond ses œufs. Les chenilles se nourrissent du feuillage. Au jardin, il y a seulement une quinzaine d'années, le papillon monarque (Danaus plexippus) était abondant. Le nombre de ces papillons a décliné rapidement. Je n'en ai vu que quelques-uns cette année.

À chaque année, les monarques partent pour une impressionnante migration vers leurs sites d'hivernement, essentiellement au centre du Mexique. Ce ne sont pas les mêmes qui reviennent à l'été suivant, car l'aller-retour demande quatre générations de monarques. Leur déclin est principalement lié à trois facteurs: la déforestation aux sites d'hivernement, le mauvais temps et la perte des habitats en Amérique du Nord. La perte des habitats découle de l'étalement résidentiel et de l'utilisation agricole des herbicides qui éliminent toutes autres plantes que les plantes cultivées qu'on a rendues résistantes. .


© Papillon monarque (Danaus plexippus)	© Chenille de monarque

Heureusement, il y a des asclépiades qui conviennent à la plate-bande. L'Asclepias incarnata, rose ou parfois blanche est une plante qu'on trouve dans les prairies humides et les marécages. Elle a de grosses racines profondes et charnues qui lui permettent de pousser dans les sols argileux et humides ou même temporairement inondés, mais qui rendent problématique son déplacement. Une fois implantée, mieux vaut la laisser en place. En plate-bande, elle se cultive facilement dans des sols moyennement humides en plein soleil. Son émergence est tardive.

La floraison, belle et parfumée survient vers la fin de l'été et dure environ un mois. Les fleurs se gardent longtemps en bouquet. Les asclépiades supportent fréquemment des colonies de pucerons jaunes, c'est pourquoi je ne l'utilise pas comme élément de proximité, mais plutôt comme un élément du paysage. Riche en nectar, elle plaît à des nombreux butineurs: abeilles variées, guêpes, mouches, papillons et même au colibri à gorge rubis. Les mammifères la dédaignent car elle est toxique.

Commentaires de Sylvie